En remontant le fil reliant les luttes féministes et l’abolitionnisme pénal au Québec, l’ouvrage explore des pensées plurielles, incarnées et situées, en mettant au jour leurs convergences, leurs tensions et leurs potentialités. Sans craindre la perspective résolument militante, Délier les nœuds, tisser les voix est une contribution à la circulation en français des idées, à la fois raisonnables et radicales, qui sous-tendent les luttes féministes pour l’abolition de la police, des tribunaux et des prisons.

Comment faire concorder un monde sans police ni prisons avec la défense des droits individuels et collectifs ? Comment certaines luttes menées par les femmes autochtones s’accordent-elles avec l’abolitionnisme pénal ? Comment articuler ces combats au grand jour avec l’intimité des personnes incarcérées et de leurs proches ? Le plaidoyer pour la décriminalisation du travail du sexe peut-il éclairer l’abolitionnisme pénal comme le font les luttes des communautés noires pour définancer la police ?

Les textes proposés – des essais, des entretiens, des témoignages – mettent en valeur les savoirs qui se dégagent des pratiques militantes.